Auteur(s) :

Yogblo Armand GROGUHÉ.

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Résumé :

En Côte d’Ivoire, le constat d’un non-engagement féministe revient souvent dans les discours tenus à propos des jeunes étudiantes musulmanes voilées. Cependant, la voix de ces jeunes filles elles-mêmes a du mal à se faire entendre dans ce débat. L’objectif de ce travail est de découvrir à quoi la symbolique féministe correspond dans l’esprit des jeunes étudiantes musulmanes coiffées du foulard islamique. Recrutées à partir des méthodes du choix raisonné et de la boule de neige, des entretiens individuels semi-dirigés ainsi que deux entretiens de groupe ont été effectués auprès de quatorze étudiantes âgées de 22 à 26 ans de l’université de Bouaké. Nos résultats ont été analysés suivant la théorie de la perception. Il ressort que les étudiantes voilées donnent, dans l’ensemble, une définition relativement favorable du féminisme. Mais ne semblent pas voir comme nécessaire leur implication dans le mouvement féministe à cause de ces vues sur les rapports sociaux de sexe perçus comme extrémistes.

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