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Auteur(s):
Pascal Dieudonné ROY-EMA.
N° Page : 1-14
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HEIDEGGER ET KANT : QUELLE RENCONTRE CONCEPTUELLE ?
Résumé de l’article
Il est question d’accentuer la place qu’occupe la lecture de Kant dans l’interrogation
globale de Heidegger, une philosophie qui se veut écoute dans l’histoire de l’Être.
Heidegger, dans l’élaboration de sa pensée, a rencontré Kant à travers une lecture très
serrée/critique de la Critique de la raison pure qui l’a fortement inspiré dans l’écriture
de son œuvre majeure : Être et Temps, mais dont il va s’éloigner pour défaut de
questionnement authentique de l’être de l’homme entendu comme Dasein. Un
changement d’optique qui ne fera que le rapprocher de sa propre origine et mesurer ses
propres distances. Il peut ainsi affirmer que tout le livre, Être et Temps, constitue une
interprétation du chapitre de la Critique de la raison pure sur le schématisme
transcendantal, son commentaire critique.
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Auteur(s):
Akpolê Koffi Daniel YAO.
N° Page : 15-29
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LA LOGIQUE SPÉCULATIVE DE HEGEL : UNE MÉTAPHYSIQUE DU SENS DE L’EXISTENCE
Résumé de l’article
Présenter la logique spéculative comme une métaphysique du sens de l’existence revient
à entrer en débat avec les philosophies qui, se réclamant de l’existentialisme, l’ont
considérée comme étant désuète. Cependant, l’opération d’abstraction qui s’y joue et
qui semble constituer la principale critique des existentialistes envers l’hégélianisme,
une fois comprise dans l’élément du spéculatif, expose la posture de la pensée dans la
conquête du sens. Ce sens, manifeste à travers la détermination de la conscience de soi
comme volonté libre, constitue, dans la réalité, l’expression concrète de l’universel se
présentant comme ce qui vaut, comme le sens même de l’existence.
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Auteur(s):
Kouassi Marcelin AGBRA.
N° Page : 30-46
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LE MONDE À L’ÉPREUVE DE LA COVID-19 : ENTRE INDIVIDUALISME ET SOLIDARITÉ
Résumé de l’article
La covid-19 est, pour le monde, une épreuve qui oblige à repenser la solidarité et l’État
providence dans leur rapport au capitalisme libéral. Les sociétés humaines peuvent-elles
vaincre les catastrophes naturelles sans le secours de l’État et de la solidarité qu’il
construit ? La crise du corona virus nous oblige à répondre négativement et à réaffirmer
la complémentarité entre l’État providence et le libéralisme à travers un système de
solidarité nationale et internationale. Notre démarche s’appuiera sur une méthode
analytico-critique.
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Auteur(s):
Désirée Guillet ANY.
N° Page : 47-63
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LA CRISE DU VIVRE ENSEMBLE : ÉTIENNE BALIBAR POUR PENSER LE CAS IVOIRIEN
Résumé de l’article
Cet article est un diagnostic de la société ivoirienne profondément marquée par la
polémique entre la forte diversité culturelle de la population et les principes
démocratiques qui érigent cette société. L’intolérance, l’ethnocentrisme, l’exclusion
sociale qui en résultent et déterminent l’instabilité du vivre ont motivé le choix de la
philosophie d’Étienne Balibar. Sa critique du racisme nouveau apparaissant dans les
démocraties occidentales servira à penser le cas ivoirien. Il sera question de délimiter
l’ampleur des contradictions démocratiques à partir du lien fait entre le racisme nouveau
et les crises identitaires ivoiriennes pour permettre à cette politique de faire face à ses
manques et avoir plus ou moins la possibilité de la transformer radicalement. L’article
conduira à la conclusion que « la crise du vivre ensemble » est une « crise de la culture
démocratique » que l’on pourrait résoudre avec les outils conceptuels et
méthodologiques de Étienne Balibar.
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Auteur(s):
Toumgbin Barthélémy DELLA.
N° Page : 64-79
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LEADERSHIP POLITIQUE ET CRISE IVOIRIENNE : LA TRAQUE DE LA MAUVAISE FOI
Résumé de l’article
À l’aune des événements, la situation socio-politique de la Côte d’Ivoire laisse penser à
une crise de leadership. En effet, depuis une trentaine d’années, la politique ivoirienne
met en scène des leaders dont les différends sont source d’instabilité dans le pays. Mais
cette réflexion voudrait montrer que le leadership ne représente pas en soi le mal de la
Côte d’Ivoire ; ce mal réside plutôt dans la mue du leadership en mauvaise foi, au sens
sartrien du terme. Le leader souscrit à la mauvaise foi lorsqu’au fond de lui, il ruse avec
la liberté censée pourtant définir la réalité humaine. L’expression de cette ruse est
l’institutionnalisation du leadership qui s’accompagne d’une instrumentalisation du
militantisme politique. La résolution de la crise passe donc par la traque de la mauvaise
foi.
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Auteur(s):
Agoussi Alphonse MOGUÉ.
N° Page : 80-96
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RAWLS ET LE PACTE LÉGITIME : PLAIDOYER POUR UNE SOCIÉTÉ DÉMOCRATIQUE, JUSTE ET ÉQUITABLE
Résumé de l’article
La problématique de la répartition des biens sociaux est un vieux débat qui anime
encore nos sociétés modernes. C’est un fait qui encense tous les domaines de la vie
sociale. Partant du secteur familial au professionnel en passant par les sphères politique
et socio-économique, la question de la répartition des biens premiers fait des victimes.
Aborder ce sujet, c’est tenter de transcender le caractère fuligineux qu’il entretient dans
un contexte de justice sociale. En posant un ensemble de définitions de biens, il
convient donc d’élaborer des principes de justice sous fond de neutralité ayant pour
cible privilégié le sort des personnes en situation défavorable dans la société. Ce qui
devrait impliquer des institutions politiques et économiques justes.
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Auteur(s):
Nanga Jean SORO.
N° Page : 97-110
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REPENSER LA PAIX EN AFRIQUE AVEC JULIEN FREUND
Résumé de l’article
Des indépendances à nos jours, l’Afrique a peu connu de véritables périodes de paix. La
synergie des rébellions, des guerres et du terrorisme a constitué un frein à l’avènement
d’une telle période. Pour y remédier, il serait plus que nécessaire de repenser la paix sur
ce continent. Et, à cette tâche, la pensée politique de Freund peut être d’un secours fort
appréciable. Cette pensée révèle que la paix est avant tout une réalité politique qui
s’obtient par la négociation avec l’ennemi. La paix est également lutte, une construction
continue qui fait qu’elle n’est jamais définitivement acquise.
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Auteur(s):
Ibrahim KONÉ.
N° Page : 111-130
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POSTMODERNITÉ ESTHÉTIQUE ET CRÉATION ARTISTIQUE EN AFRIQUE : ENTRE NIVELLEMENT ET DÉPASSEMENT STYLISTIQUE
Résumé de l’article
La postmodernité esthétique est un tournant non des moindres dans l’affirmation de la
création artistique africaine. Elle enjoint les artistes africains à penser l’art à travers
l’ingéniosité créative exprimée tout en puisant dans un fond culturel riche et immense.
Les styles de création sont donc de plus en plus raffinés et les barrières ne sont plus
rigides pour l’expression créative. Ainsi, on peut appréhender dans le regard de l’artiste
postmoderne, une forme de rationalité saisie par ses sensibilités multiples pour rendre
compte de la valeur de ses œuvres d’art comme forme achevée de perfection. Autrement
dit, une nécessité de s’élever, de se dépasser, d’être digne de l’art est à l’œuvre chez
l’artiste postmoderne africain. Sa création doit le révéler et cette révélation est la
transmutation qualitative de sa finesse créative ; laquelle ne révèle que l’homme, c’està-dire
l’artiste lui-même. Une éthique de la créativité est par conséquent au cœur du
projet de l’artiste postmoderne africain.
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Auteur(s):
Hobido Désiré ANY.
N° Page : 131-152
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LE DIALOGISME DE FRANCIS JACQUES COMME CONDITION DE POSSIBILITÉ DE L’ÉCOLOGIE HUMAINE
Résumé de l’article
L’écologie humaine, en tant que promotion de l’humanité de l’homme, est en proie à un
déficit de principe dialogique. L’écosystème originel nécessaire à la vie de l’être
humain est menacé. L’on assiste de plus en plus au déni de l’enfantement maternel, des
repères culturels et à la vacuité consumériste. C’est dire que de la vie commençante à la
vie finissante, la vie humaine dans son intégrité est gravement bafouée.
Dès lors, une réflexion en vue de l’écologie humaine à partir du dialogisme jacquéen
s’avère indispensable. Les valeurs fondantes de la sacralité de la vie, de l’humain, du
faire humanité ensemble, de la préservation des relations sont à promouvoir.
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Auteur(s):
Tiéba KARAMOKO.
N° Page : 153-171
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L’AVENTURE TRANS/POSTHUMANISTE DANS LE PENSER HOTTOISIEN
Résumé de l’article
En partant de Le signe et la technique (1984) à Philosophie et idéologies
trans/posthumanistes (2017), G. Hottois manifeste un intérêt pour l’aventure
trans/posthumaniste dont le crédo est l’amélioration/augmentation de l’homme ; plus
radicalement, « la fin de l’homme ». Au prix d’un positionnement épistémique à la
limite de la « transgression » du proprement humain et souvent mal compris, G. Hottois
exhorte à prendre au sérieux le transhumanisme. Ce crédit ou cette espèce de
légitimation du trans/posthumanisme, qui rime avec l’ouverture dédogmatisée, mais
prudente de l’homme aux possibles des technologies dites convergentes, renforce les
craintes et les angoisses des bioconservateurs et semble militer pour une « refondation »
critique de l’humain tel que perçu par l’humanisme classique. Ce texte examine, de
façon critique, les ressorts de cet attachement du penser hottoisien à l’aventure
trans/posthumaniste en postulant qu’une éthique inclusive des principes unificateurs de
ces mouvements peut aider à capitaliser les possibles, certes imprévisibles, mais riches
et ouvertes du post/ transhumanisme.
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Auteur(s):
Victor Tcheoulou.
N° Page : 172-191
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DE LA QUESTION DE LA RESPONSABILITÉ DE DESCARTES DANS LA CRISE DE L’ÉCOLOGIE MONDIALE
Résumé de l’article
Le nom de Descartes a été associé, dans les milieux scientifiques, à la crise écologique
que connaît le monde contemporain, et ce, au regard de son projet de maîtrise de la
nature par l’homme articulé à son dualisme âme/corps. Pourtant, en analysant de près le
traitement qu’il accorde à la question du rapport de l’homme à la nature, nous pouvons y
trouver les linéaments d’une philosophie de l’écologie capable de contenter même les
esprits les plus exigeants des écologistes. Il s’agit, dans ce texte, non seulement
d’exposer quelques griefs retenus par les environnementalistes contre Descartes, mais
aussi de montrer qu’en proclamant la capacité de la raison à transformer l’homme et le
monde, Descartes l’a aussi accompagnée d’une éthique de la responsabilité qui répond
bien aux exigences actuelles de l’écocitoyenneté.